Forums et debats

 

ROMA 2009


Rencontre européenne des lieux alternatifs de vie et de création

 

 

What ?

Roma 2009 est un festival autogéré de trois jours où les formes de vie alternatives et collectives se croisent. Une rencontre culturelle, politique, artistique et sociale qui aura lieu les 16, 17 et 18 octobre 2009 à Rome au Forte Prenestino.

 

Who ?

Roma 2009 est une rencontre entre des personnes issues de squats, de collectifs, de lieux de vie et/ou de création, de centres sociaux autogérés, d’habitats mobiles (travellers, nomades, itinérants…), d’habitats groupés…, provenant de plusieurs pays européens : Allemagne, Italie, Belgique, Espagne, France, Suisse, Angleterre…

Il ne faut pas hésiter, si vous avez d’autres contacts, à les inviter.

 

Where ?

Il Centro Sociale Occupato Autogestito Forte Prenestino à Roma. L’équipe du Forte occupe les lieux depuis 1986 sur une surface de trois hectares. De grands espaces pour accueillir des créations artistiques et des concerts sont disponibles, pour échanger pratiques et expériences et faire de cette rencontre un événement dynamique et militant.

 

Why ?

Dans chaque pays de l’Union Européenne, des politiques libérales sécuritaires se développent depuis plus de vingt ans.

Elles ont aujourd’hui des conséquences violentes et durables pour les personnes (de plus en plus nombreuses) qu’elles contrôlent, disqualifient et excluent. Ce nouvel ordre mondial édicté par le profit de quelques uns au mépris du plus grand nombre.

Depuis trente ans, les personnes créent, avec conviction, ces lieux du possible, ces passerelles humaines ou ces plateformes d’expérimentations de politiques culturelles, sociales et économiques.

Nous souhaitons créer une rencontre  européenne pour échanger sur nos pratiques, nos contextes politiques locaux, nos expériences, nos capacités de vivre autrement afin de renforcer un réseau humain qui existe déjà partout en Europe.

L’idée est également de proposer des installations, performances, expositions, concerts et pièces de théâtre durant les trois jours où le forte sera ouvert au public.

Pour la plupart, nous sommes constamment exposés à l’éphémère. Cette urgence omniprésente dans notre manière d’agir nous permet de déterminer des modes d’actions singuliers et innovants.

Les débats ? Ils sont là pour ça !

Ils accompagnent la spontanéité de notre action sur le terrain, en mobilisant nos expériences autour d’une réflexion qui s’inscrit dans le temps et dépasse le versant temporaire de nos actions.

 

Pour organiser ces débats, il faut…

… Des gens motivés. L’équipe parisienne intersquat proposera cinq ateliers débats dont vous trouverez les résumés ci-dessous. C’est une base de réflexion. Vous pouvez proposer des ateliers, faire partager votre expérience (par exemple, les Haus Project à Berlin : Quelle organisation ?) ou vous pouvez vous intégrer aux thèmes déjà inscrits. Exemple : squat politique – squat artistique ?

Pour accueillir les débats, deux lieux sont prévus : l’un où plusieurs ateliers se succèderont, ouverts de 13 heures à 18 heures et l’autre « le café forum » où l’on servira café, thé, jus de fruit et où il sera possible de discuter toute la nuit.

 

Programme prévisionnel en fonction du nombre de participants :

13h-18h : ateliers-débats / 18h-20h apéro au café forum où les débats pourront se poursuivre autour d’un verre / 21h-04h concerts.

L’entrée sur le site est gratuite jusqu’à 17h, il est possible de se restaurer pour un tarif symbolique. À partir de 17h, une participation sera nécessaire pour faire exister un tel évènement.

 

Si vous ne pouvez pas vous déplacer au moment du festival, vous pouvez nous envoyer vos contributions par écrit et nous les présenterons dans le « Café forum » permanent.  Faites tourner l’information !

On attend vos réponses au plus vite, nous devons communiquer au plus tôt le nombre d’intervenants pour l’hébergement et nous devons fixer le programme. Il reste encore beaucoup de travail et ce n’est qu’avec votre participation que Roma 2009 pourra se faire.

 

Voici un bref aperçu des ateliers débats qui seront présentés pour Roma et qui sont toujours en construction :

 

  1. 1 Atelier Santé  – Social :

 

Nous avons interrogé lors de ces forums la nécessité et la pertinence de l’intervention de travailleurs sociaux et de professionnels de la santé dans les squats. Dans le contexte d’une précarité grandissante, le public des squats évolue, et ces espaces sont confrontés à des situations de détresse tant sociales que médicales. Les collectifs de squatteurs sont donc amenés à répondre à une demande que les organismes et institutions spécialisées ne savent prendre en charge. Face à cela, il est apparu lors du débat que de nombreux squatteurs se retrouvent bien souvent démunis et qu’une intervention de spécialiste tant pour sensibiliser et former que pour répondre à des situations d’urgence, se révélaient très utile. Enfin aux travers du récit des expériences de chacun il nous a paru que les squats, en tant que collectifs et que lieux de vie, permettaient d’apporter dans de nombreux cas un soutien plus approprié que la plupart des institutions, en envisageant les questions de la santé et du social dans leurs globalités et avec plus de souplesse (réglementaire, de temps, etc.).

 

  1. 2 Atelier Médias :

 

Le rapport entre les squats et les médias a toujours été problématique. Nous avons réfléchi ensemble aux différentes façons d’utiliser les moyens de communication traditionnels, et à la nécessité ou non de rencontrer des journalistes (production d’un discours unique, identification d’un nombre réduit d’interlocuteurs, etc.). La question de moyens de communications alternatifs (type indymédia et autres médias indépendants) que pouvaient proposer les squats a également été soulevée.

 

  1. 3 Atelier Justice :

 

L’un des objectifs du réseau est de constituer une base de données et d’outils opérant pour faire face à l’appareil judiciaire. Ce débat est l’occasion de réfléchir ensemble, à partir des expériences de chaque collectif, aux moyens de faire face aux évolutions juridiques et aux nouvelles formes de répression.

De mutualiser un savoir technique qui s’acquiert à chaque nouveau procès, nouvelle expulsion, nouvelle arrestation, etc.

Ce sera un temps pour confronter droit de propriété et droit au logement.

 

4) Atelier Politique et territoire :

 

Ce débat nous a permis de réfléchir ensemble à la position du squat dans cité. Dans un contexte d‘évolution consumériste, excluant et individualiste, il est apparu évident lors de notre discussion, que le squat constitue un espace de propositions pour une construction alternative de la ville. Cette réflexion nous a amené à questionner les propositions politiques que constituaient les pratiques développées par les squatteurs ainsi que leurs rapports aux institutions.

 

5) Atelier Culture :

 

Les zones pour échanger et s’exprimer disparaissent au sein de la cité ou des terrains.

Les espaces d’expression interstitielles sont présents quotidiennement dans les villes (grafs, musique dans la rue, le métro, sous un porche, dans une cage d’escalier), et agissent comme autant de lieux d’inventions de nouveaux usages de la ville.

Les collectifs d’artistes et /ou d’activistes ravivent le dialogue, les rencontres, la mixité sociale au travers d’initiatives qui transforment des lieux, laissés à l’abandon, en lieu de vie, de lutte ou de sociabilisation. Le squat est à la fois un moyen d’action, d’expression, de création, de diffusion, de lutte, de stabilisation et d’expérimentation forte où chacun se construit avec l’autre, au sein du collectif, du quartier et de la cité.

 

Ces lieux sont généralement ouverts au plus grand nombre. Ils proposent des manifestations et des activités artistiques, militantes, associatives et culturelles. Ils réduisent certaines barrières qui empêchent au plus grand nombre d’accéder à la culture.

En accueillant et en donnant place à des artistes et à tous les citoyens, ces entités luttent aussi contre l’enfermement de l’art. Ils  insistent au contraire sur l’échange, la transmission et la mutualisation des savoir-faire.

 

Mais quelles sont les différences  entre ces  collectifs ? Qu’est ce qui les rapproche ?  Les différencie ?

– Les problèmes croissants d’espaces et de cloisonnement des politiques culturelles ?

– L’appropriation de ces espaces par les pouvoirs publics et les politiques des industries culturelles ou économiques ?

– Quel est l’espace laissé à l’expression dans la cité et quels sont les espaces libérés destinés à celle-ci ?

 

Au débat de nous permettre de connaître, comprendre, réfléchir… sur la place de la culture dans ces lieux « intermédiaires » et plus généralement dans la cité.