Appel Ă  mobilisation – Soutien au Landy Sauvage et manifestation nationale contre le mal-logement

Vous ĂȘtes nombreux Ă  nous proposer de l’aide dans notre mobilisation. Nous vous proposons deux modes d’action selon vos disponibilitĂ©s :

  • MANIFESTATION EN PRÉSENTIEL devant la Mairie de St Denis samedi Ă  13h

  • MANIFESTATION TELEPHONIQUE aujourd’hui et demain en appelant le Maire et le PrĂ©fet

Manifestation en présentiel

A l’appel de l’association Droit Au Logement (DAL) et de nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques, participons massivement Ă  la manifestation europĂ©enne et nationale ce samedi. RDV Ă  13h devant la Mairie de Saint Denis, qui rejoindra le rassemblement parisien de 15h place du ChĂątelet.

Plus d’info sur la manifestation nationale ici.

Manifestation téléphonique

Appelez le standard de la Maire de Saint-Denis et le Préfet pour leur demander de respecter le jugement du Landy Sauvage qui a prononcé une expulsion le 28 juillet 2021, délai qui permettra de trouver une solution de relogement à tou·tes les habitant-es précaires :

Exemple de conversation :

“Mairie de Saint-Denis/ PrĂ©fecture de Seine-Saint-Denis bonjour !

– Bonjour, pouvez-vous me passer le cabinet du Maire/PrĂ©fet ? Merci

(…)

Bonjour, je suis un.e habitant.e de Saint-Denis/un·e ancien·e usager·e du Landy Sauvage/un·e citoyen·ne concerné·e. Je souhaite que le jugement du tribunal de Bobigny du 4 août 2020 soit respecté et que le Landy Sauvage de Saint-Denis ne soit pas expulsé.

Expulsion imminente du Landy Sauvage ?

Quarante personnes et des associations humanitaires jetées à la rue du jour au lendemain par le maire de Saint-Denis ?

En plein confinement et alors que la trĂȘve hivernale a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusqu’au 31 mai, la mairie de Saint-Denis a Ă©mis aujourd’hui, le mardi 23 mars 2021, un arrĂȘtĂ© de fermeture immĂ©diate du Landy Sauvage, un lieu d’accueil et de soutien aux plus dĂ©muni ·es de 7000 mÂČ. Elle ordonne l’arrĂȘt des activitĂ©s publiques et l’Ă©vacuation de tou·tes les habitant·es du bĂątiment, et ce, immĂ©diatement.

 

Une dĂ©cision judiciaire a statuĂ© en juillet dernier que l’occupation Ă©tait lĂ©gale jusqu’au 28 juillet 2021. La mairie et le propriĂ©taire ont Ă©tĂ© informĂ©s de la volontĂ© du collectif du Landy Sauvage de respecter cette dĂ©cision. La mairie de Saint-Denis ne peut pas se substituer Ă  la justice rendue. Cette dĂ©cision, brusque et unilatĂ©rale, qui intervient en pleine crise sanitaire mondiale et alors que la trĂȘve hivernale est prolongĂ©e, apparaĂźt comme particuliĂšrement injuste.

 

Une quarantaine de personnes habitent le lieu au quotidien : familles, enfants, Ă©tudiant · es, prĂ©caires, travailleurs·ses et engagé·es de toute part. L’expulsion immĂ©diate du Landy Sauvage engendrerait une mise Ă  la rue pure et simple de nombreuses personnes prĂ©caires n’ayant actuellement aucune autre solution d’hĂ©bergement. En revanche, le respect des dĂ©lais accordĂ©s par le juge d’exĂ©cution des peines permettrait de poursuivre la recherche de solutions dĂ©centes, afin de permettre Ă  une quarantaine de Francilien·nes de survivre.

 

Cet arrĂȘtĂ© est motivĂ© par un rapport de la Commission communale de sĂ©curitĂ© et d’accessibilitĂ© ayant « émis un avis dĂ©favorable Ă  l’accueil du public dans l’ensemble de l’Ă©tablissement prĂ©citĂ© et prĂ©cise l’urgence Ă  faire cesser toute activitĂ© dans les plus brefs dĂ©lais ». Les motifs Ă©tablis par la municipalitĂ© mettent en cause la sĂ©curitĂ© du lieu en tant qu’espace recevant du public. Or, suite Ă  la crise sanitaire, le Landy Sauvage n’accueille dĂ©jĂ  plus de public dans ses locaux. Ainsi, certaines normes mentionnĂ©es comme non respectĂ©es par le procĂšs-verbal ne correspondent en rien Ă  la rĂ©alitĂ©. Il n’y a donc aucune urgence Ă  mettre Ă  la rue immĂ©diatement les habitants et les habitantes ; ni Ă  fermer les espaces de soutiens aux rĂ©fugié · es et aux sans-abris.

 

Quelle urgence y-a-t-il Ă  expulser avant le 28 juillet ?

 

Le collectif du Landy Sauvage

ÉlĂ©ments d’information

Dans sa volontĂ© de mettre Ă  la rue les habitant-es et les associations humanitaires du Landy Sauvage, le maire socialiste de Saint-Denis fait preuve d’une grave mĂ©connaissance du dossier et ne rĂ©siste pas Ă  utiliser la manipulation.

 

CommandĂ©e par le Maire, une Commission communale de sĂ©curitĂ©, comprenant une Ă©lue de sa majoritĂ©, a effectuĂ© le 23 mars une visite du bĂątiment et a conclu que le Landy Sauvage ne satisfaisait pas aux normes rĂ©gissant les Ă©tablissements recevant du public (ERP). M. Hanotin utilisait le jour-mĂȘme cette non-conformitĂ© Ă  recevoir du public pour demander une fermeture immĂ©diate de l’ensemble du bĂątiment, habitations comprises, en feignant la surprise de dĂ©couvrir que le lieu abritait des logements.

 

Or, le Landy Sauvage n’a jamais prĂ©tendu ĂȘtre un ERP et la vocation d’habitat est connue depuis 3 ans, puisqu’elle motive mĂȘme la procĂ©dure judiciaire d’expulsion. Le collectif avait par ailleurs entamĂ© avec la municipalitĂ© prĂ©cĂ©dente un processus de mise aux normes du bĂątiment, qui avait donnĂ© lieu Ă  de nombreuses rĂ©unions et visites de la totalitĂ© du site, en prĂ©sence des Ă©lus et services de la Mairie, Plaine Commune, ou encore du propriĂ©taire l’EPFIF. Un audit, commandĂ© Ă  un bureau d’étude pour proposer des scĂ©narios chiffrĂ©s de mise aux normes, a Ă©tĂ© remis Ă  la mairie avant les Ă©lections de juin 2020. Une fois Ă©lue, la nouvelle majoritĂ© socialiste de M. Hanotin a enterrĂ© le rapport qui, malgrĂ© les demandes du collectif, n’a jamais Ă©tĂ© transmis pour poursuivre les efforts de sĂ©curisation du bĂątiment.

 

En conseil municipal et dans la presse, le Maire crĂ©e la confusion en liant l’enjeu de l’accueil du public Ă  un incendie ayant eu lieu le 8 mars. Celui-ci avait touchĂ© un petit bĂątiment annexe et d’habitation. Les dispositifs d’alarme et d’extinction incendie ont permis d’éviter tout blessĂ© et de retarder l’expansion du feu dans l’attente des secours. Suite Ă  l’incendie, la sĂ©curisation immĂ©diate du lieu a Ă©tĂ© saluĂ©e par les pompiers et l’architecte de sĂ©curitĂ© et des sinistres de la Mairie de Saint-Denis qui a conclu, quelques jours aprĂšs l’incendie, Ă  l’absence totale de pĂ©ril sur les autres bĂątiments. Par ailleurs, le Landy n’accueille plus de public depuis 1 an en raison de la crise sanitaire, et Ă  l’exception de l’AMAP et quelques rĂ©unions.

 

L’accueil du public subsistant a cessĂ© immĂ©diatement en conformitĂ© avec les conclusions de la commission de sĂ©curitĂ© et les habitants sont protĂ©gĂ©s de toute expulsion par dĂ©cision de justice (juge d’exĂ©cution du Tribunal de Grande Instance de Bobigny du 4 aoĂ»t 2020) jusqu’au 28 juillet 2021.

 

Un toit et des papiers pour tout·es !

Alors que le Premier ministre est ce jeudi matin en Seine-Saint-Denis, de nombreuses familles dorment à la rue dans le département, notamment avenue du Président Wilson à Saint-Denis.

L’Etat ne remplit pas son devoir de protection. Les collectifs et associations qui pallient quotidiennement ces manquements se retrouvent en trop faibles effectifs par rapport à l’ampleur du travail.

Ces collectifs et associations bénéficient de lieux fonctionnant en autogestion, comme le Landy Sauvage à Saint-Denis, pour préparer des repas, stocker des biens de premiÚre nécessité (tentes, couvertures, sacs de couchage, etc.) et coordonner les distributions. Une soixantaine de personnes sont également hébergées dans ce squat. 2,8 millions de logements sont vides en France [1]. Nous exprimons notre solidarité avec tous les habitants sans droit ni titre.

 

Alors que nous fournissons un service public sans ressources de la collectivitĂ©, nous demandons que cesse le harcĂšlement judiciaire que nous subissons. Aucun projet n’est prĂ©vu sur la parcelle du Landy Sauvage avant 2024. S’il est Ă©vacuĂ©, il restera vacant et sans but. L’Etat, non content de ne pas solutionner les problĂšmes sociaux locaux, les aggrave.

 

Alors que la mairie de Saint-Denis nous assure de son soutien, nous ne pouvons pas nous empĂȘcher de faire le lien avec la situation du foyer Bara Ă  Montreuil [2]. Nous constatons un traitement diffĂ©renciĂ© par la prĂ©fecture de Seine Saint Denis entre notre cas et le leur, et plus encore entre ceux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas. C’est une logique que nous refusons.

 

Nous demandons un moratoire sur l’ensemble des expulsions en Seine-Saint-Denis, pour rĂ©tablir l’égalitĂ© [3].

 

Les habitants du Landy Sauvage

Le Landy Sauvage menacĂ© d’expulsion trois jours avant la trĂȘve hivernale !

VENEZ SOUTENIR À PARTIR DU 28 OCTOBRE 2019 AU SOIR

 

Depuis son installation en mai 2018 le Landy Sauvage est un espace autogĂ©rĂ© et non marchand, qui Ă  trouvĂ© sa place Ă  Saint-Denis : espace Ă  disposition de tou·tes les habitant·es, associations et collectifs locaux et d’ailleurs, lieu de crĂ©ation, de pratique et de reprĂ©sentation artistique et sportive, soutien matĂ©riel et alimentaire d’urgence aux personnes sans abri et en exil en Île-de-France, jardin recrĂ©Ă© sur une friche bĂ©tonnĂ©e… Il abrite Ă©galement 60 personnes d’horizons divers, dont des enfants.

 

Sur cette parcelle, aucun projet n’est programmĂ© avant cinq ans (“horizon 2024”). NĂ©anmoins son propriĂ©taire, l’Établissement Public Foncier d’Ile-de-France, a lancĂ© une procĂ©dure judiciaire et ordonnĂ© notre expulsion pour le 29 octobre… c’est-Ă -dire trois jours avant le dĂ©but de la trĂȘve hivernale, que notre jugement nous accorde pourtant. Pour que ce lieu vibrant de vie, de solidaritĂ© et de partage continue Ă  vivre : mobilisons-nous !

 

Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  nombreux·ses Ă  nous faire part de votre soutien et Ă  demander comment prĂȘter main forte : MERCI ! Faites nous signe sur landysauvage@riseup.net et confiez-nous votre tĂ©lĂ©phone et vos disponibilitĂ©s.

 

RĂ©union d’organisation ouverte le dimanche 27 octobre au Landy sauvage :

  • 16h – assemblĂ©e ouverte pour organiser ensemble les mobilisations;
  • 18h – cantine de quartier et point d’info (Ă  prix libre en soutien Ă  l’Attieke pour honorer les frais de justice engendrĂ©s par l’occupation du Centre Social AutogĂ©rĂ© de la Poterie)

 

OCCUPATION POPULAIRE DÈS LE LUNDI 28 OCTOBRE AU SOIR

 

L’objectif est d’ĂȘtre le plus nombreux possible, du lundi 28 au vendredi 1er novembre, jour de dĂ©marrage de la trĂȘve hivernale qui nous protĂšge de l’expulsion. Venez avec votre duvet, votre matelas gonflable, votre bonne humeur et votre dĂ©termination !

 

Au programme : des dortoirs douillets, des cantines dĂ©licieuses, des animations surprises, des formations Ă  l’action non violente, de la musique, des belles rencontres, etc. Toutes les participations comptent, rejoignez-nous !

 

LE LANDY SAUVAGE DOIT RESTER !

Risque d’expulsion – La Seine

Le squat « La Seine » de travailleurs prĂ©caires sans-papiers est menacĂ© d’expulsion avec recours de la force publique par la mairie de Paris dĂšs demain 27 avril (passage huissier avec commandement de quitter les lieux sans dĂ©lai).

 

Tout collectif, association ou personne est la bienvenue pour les soutenir. Ils habitent tout au bout de la rue Claude Bernard, tout au bord du canal Ă  Aubervilliers.

Un rassemblement du collectif est prĂ©vu demain matin sur la place de la mairie d’Aubervilliers, samedi 27 avril, pour alerter sur sa situation, sur le dĂ©sordre qu’engendrerait la mise Ă  la rue des habitant.es et demander le soutien de la mairie pour trouver des solutions.

 

Voici un tract du collectif Schaeffer, qui occupe aussi un squat faute de solutions dignes de logement sur Aubervilliers. Il  y figure un texte sur le collectif  »La Seine » ainsi que des contacts des collectifs.

 

Le collectif Schaeffer vient aussi d’avoir son avis d’expulsion effective dans 2 mois. Ils n’auront aussi plus de logement dĂšs juillet, aprĂšs avoir dormis sur un square pendant 3 mois (AoĂ»t, septembre, octobre 2018) et ensuite squatter un bĂątiment pendant prĂšs de 8 mois maintenant.

 

Non à la déshumanisation et à la maltraitance

des travailleurs et travailleuses précaires sans-papiers.

Non Ă  l’expulsion de leur habitation.

 

Alerte : nouvelle proposition de loi antisquat

Un nouvelle proposition de loi d’un dĂ©putĂ© LR (Les RĂ©publicains) Julien Aubert – vise une fois de plus Ă  pĂ©naliser les « occupants sans droit ni titre »

 

La premiĂšre Ă©tape (loi ELAN) consistait Ă  les empĂȘcher d’occuper un « domicile »… sachant que dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas, ce sont des habitations laissĂ©s Ă  l’abandon pendant de trĂšs nombreuses annĂ©es, les cas les plus marginaux ayant Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©s plus que de raison.

 

Cette proposition vise maintenant Ă  empĂȘcher les « occupants sans droit ni titre » de squatter des immeubles, locaux commerciaux et tout ce qui ne serait pas vouĂ© initialement Ă  l’habitation. En gros : ADIEU les squats.

 

La France prendrait-elle le mĂȘme chemin que la Belgique ?

 

Le thĂšme sera abordĂ© dans la prochaine Ă©mission de Squat’heure d’antenne, diffusĂ© chaque mois sur Radio Libertaire – 89.4.

Contre les expulsions, les coupures, le logement cher

Le 30 mars est une date hĂ©las bien connue de toutes les personnes prĂ©caires : le dernier jour de la trĂȘve hivernale. Pour se mobiliser et s’entraider contre toutes les expulsions, rendez-vous ce mĂȘme 30 mars entre 12h et 14h au Palais Royal Ă  Paris.

 

Programme :

  • 12h : RASSEMBLEMENT PIQUE-NIQUE
  • 14h : MANIFESTATION : Place du ChĂątelet, Quai de la MĂ©gisserie, Quai Mitterrand, Pont du Carrousel, Rue des Saints-PĂšres, Rue du Four, Rue de SĂšvres, Av de Saxe, Av Lowendal, Av de Suffren, Quai Branly, Pont d’IĂ©na, TrocadĂ©ro

 

CONTRE LES EXPULSIONS, LES COUPURES D’ENERGIE, LE LOGEMENT CHER !

 

Les demandes :

  • ArrĂȘt des expulsions et des coupures d’Ă©nergie
  • Baisse immĂ©diate des loyers de 50% des charges et de l’Ă©nergie
  • Hausse de l’APL
  • Apurement des dettes des accĂ©dants
  • ZÉRO SDF! Respect du droit au logement dĂ©cent et accessible pour toutes et tous (sans abris, mal logĂ©s, victimes de sinistres, menacĂ©s d’expulsion
)
  • Application des lois DALO, hĂ©bergement jusqu’au relogement, rĂ©quisition
  • Construction massive de logements trĂšs sociaux, taxation des profits immobiliers
  • Abrogation de la loi ELAN


Plus d’info ici.

Rassemblement contre la loi ELAN, mercredi 19 septembre devant le SĂ©nat

Cet appel est paru le 13 septembre sur le site de squat!net.

 

Dans son ELAN, la RĂ©publique (en) marche sur la gueule des pauvres.

 

Le projet de loi ELAN (Évolution du logement et amĂ©nagement numĂ©rique) vise Ă  rĂ©former le droit immobilier. Il a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Conseil des ministres en avril 2018, discutĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale et au SĂ©nat depuis.

 

Il prĂ©sente plusieurs mesures anti-pauvres, dont une est particuliĂšrement horrible: l’article 58 ter.

 

Cet amendement a Ă©tĂ© ajoutĂ© par la droite LR (Les RĂ©publicains), il est spĂ©cifiquement anti-squat et vise, en termes juridiques, Ă  mettre au mĂȘme niveau l’occupation de logements vides (laissĂ©s Ă  l’abandon depuis plusieurs mois, parfois depuis des annĂ©es) et la violation de domicile (c’est-Ă -dire l’introduction dans un logement oĂč des personnes habitent), celle-ci Ă©tant rĂ©primĂ©e aujourd’hui par une expulsion immĂ©diate sans jugement et une condamnation allant jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.

 

Pour l’instant, les juges doivent dĂ©cider des Ă©ventuels dĂ©lais avant expulsion pour les squatteur-euse-s entrĂ©-e-s dans des lieux laissĂ©s vides par leurs propriĂ©taires, mais pas d’illusion, la loi est trĂšs claire: le droit de propriĂ©tĂ© passe avant le droit au logement. L’expulsion est systĂ©matiquement dĂ©cidĂ©e par les juges.

 

Jusqu’à maintenant, le squat n’est pas pĂ©nalisĂ©. Il n’est pas supposĂ© mener en prison, et constitue une solution de secours pour des gens qui sans ça seraient Ă  la rue (faut-il rappeler que selon la Fondation AbbĂ© Pierre il y a en France plus de quatre millions de personnes mal-logĂ©es ?).

 

En mettant au mĂȘme niveau l’occupation de bĂątiments vides et abandonnĂ©s et la violation de domicile, ce projet de loi chercher Ă  punir celles et ceux qui sont dans une impasse Ă©conomique et sociale. Et en ne faisant plus la part des choses entre des pratiques d’occupation qui n’ont pas grand-chose Ă  voir entre elles, on peut se demander si les parlementaires veulent inciter Ă  ce que les squatteur-euse-s ne fassent pas la part des choses non plus
 Effectivement, si s’installer dans un domicile meublĂ© avec tout le confort, contrats d’eau et d’élec’ en cours, n’est pas moins risquĂ© pĂ©nalement que d’occuper un bĂątiment vide et laissĂ© Ă  l’abandon, alors quoi ?
 Messieurs-dames les dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs, sĂ©natrices, on va occuper vos domiciles principaux ! C’est ça que vous voulez ?

 

Cette proposition de loi est insensĂ©e. Ce qu’elle provoquerait si elle Ă©tait appliquĂ©e, c’est encore plus de logements vides, et encore plus de gens Ă  la rue. Sachant que dans ce pays il y a dĂ©jĂ  plus de logements vides que de gens Ă  la rue, qui nous expliquera le bon sens de cette proposition de loi ?

 

Si on suit bien leur logique, cette loi devrait mener beaucoup plus de gens en prison, alors que les taules sont dĂ©jĂ  surpeuplĂ©es. Mais on tentera sĂ»rement de nous rassurer en nous disant que des projets de construction de nouvelles prisons arrivent tout bientĂŽt
 IntĂ©ressant projet que celui de mettre des pauvres Ă  la rue, puis en prison simplement pour avoir essayĂ© de dormir sous un toit.

 

Le 19 septembre, une commission mixte paritaire (composĂ©e de sept sĂ©nateurs et sept dĂ©putĂ©s) se rĂ©unira au SĂ©nat, Ă  Paris, dans le but d’éviter un nouveau passage du texte devant l’AssemblĂ©e et donc d’accĂ©lĂ©rer la mise en application de la loi ELAN, et potentiellement de l’article 58 ter.

 

La RĂ©publique En Marche et Les RĂ©publicains semblent avoir en commun la haine des pauvres et l’amour des inĂ©galitĂ©s sociales. Les politicien-ne-s en gĂ©nĂ©ral, dĂ©putĂ©s, sĂ©nateurs et autres, ne font pas partie de celles et ceux qui galĂšrent pour se loger. La plupart d’entre eux partagent le privilĂšge de possĂ©der chacun-e plusieurs logements, tandis que nous autres n’en possĂ©dons aucun. Si nous ne squattons pas, nous devons nous ruiner pour nous loger, et remplir un peu plus les poches de gens qui ont dĂ©jĂ  beaucoup plus d’argent que nous. C’est la logique du capitalisme, y compris dans un « État social » comme la France. Alors que les politicien-ne-s, bourgeois-es de leur Ă©tat, protĂšgent leurs privilĂšges, ce n’est guĂšre Ă©tonnant.

 

Mais quand mĂȘme
 La majoritĂ© LREM (La RĂ©publique En Marche) va-t-elle se soumettre aux desiderata de l’opposition de droite LR en faisant appliquer leur article 58 ter ? La suite, au prochain Ă©pisode


 

La loi ELAN est une raison supplémentaire de se révolter et de vouloir en finir avec ce systÚme capitaliste qui détruit la planÚte et bousille nos vies.

 

Non Ă  l’article 58 ter, non Ă  la loi ELAN dans sa totalitĂ©, non Ă  la justice de classe !

 

RASSEMBLEMENT CONTRE LA LOI ELAN
MERCREDI 19 SEPTEMBRE 2018, À 12H30
DEVANT LE SENAT, EN HAUT DE LA RUE DE TOURNON, PARIS VIe
MÉTRO ODÉON OU RER LUXEMBOURG

 

(On restera jusqu’à la fin de la « commission mixte paritaire », qui peut durer plusieurs heures
)

 

Septembre 2018
Des squatteur-euse-s et des galérien-ne-s du logement de Paris-banlieue
Contact: personne@@@squat.net

 

Post-scriptum: ce texte est focalisĂ© sur l’aspect anti-squat du projet de loi ELAN, mais la loi ELAN dans son ensemble prĂ©sente d’autres points critiquables et problĂ©matiques, notamment l’article 40 bis qui permet la rĂ©siliation du bail de plein droit, et donc possiblement l’expulsion de toute une famille locataire, lorsque l’un-e des habitant-e-s d’un logement a Ă©tĂ© condamnĂ©-e pour usage ou trafic de stupĂ©fiants. Pour plus d’infos, voir le texte du DAL38.

 

Enfin, d’autres mobilisations auront lieu ces prochains jours contre la loi ELAN :

15/19 : Angers

18/09 : Lille, Grenoble, Montpellier, Rodez, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Nantes, Rennes

 

[Télécharger le tract en PDF pour recto-verso A5.]
Manif 19 septembre 2018 - Recto

 

Manif 19 septembre 2018 - Verso

Criminalisation des squats : la loi Élan nous trompe Ă©normĂ©ment

Quelques éléments pour mieux comprendre pourquoi les discussions en cours sur la loi Elan concernent de prÚs les squatteuses et les squatteurs.

 

Article publié le 11 juillet 2018 sur Paris-Luttes.Info

 

Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’amĂ©nagement et du numĂ©rique, dite « Loi Elan », est en discussion au SĂ©nat ce mois de juillet. Ce savoureux texte contient de nombreuses Ă©volutions contre lesquelles il serait utile et nĂ©cessaire de se mobiliser. Parmi elles, un Ă©lĂ©ment passĂ© inaperçu devrait faire bondir tous les squatteurs et squatteuses.

 

La Fondation AbbĂ© Pierre a menĂ© l’enquĂȘte et rĂ©digĂ© en juin 2018 une note instructive qui retrace la galerie des horreurs des diffĂ©rentes tentatives de criminaliser le squat ces derniĂšres annĂ©es. Extrait de l’introduction :

Les rĂ©cents dĂ©bats parlementaires, dans le cadre du projet de loi ELAN, autour de onze amendements proposĂ©s par divers dĂ©putĂ©s, visant Ă  modifier la lĂ©gislation relative Ă  l’occupation sans titre de la propriĂ©tĂ© d’autrui, tĂ©moignent d’une volontĂ© de mettre Ă  mal des avancĂ©es obtenues en matiĂšre de lutte contre le mal-logement. 
Ces amendements [
] qui s’inscrivent dans la lignĂ©e de plusieurs propositions de loi sur le mĂȘme sujet, proposent, entre autre, d’élargir la notion de violation de domicile, dĂ©jĂ  lourdement sanctionnĂ©e, pour aller vers une pĂ©nalisation de l’occupation de la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre d’autrui. 
Alors qu’un arsenal juridique complet est dĂ©jĂ  Ă  disposition des propriĂ©taires souhaitant rĂ©cupĂ©rer la jouissance de leur bien, certains dĂ©putĂ©s n’hĂ©sitent pas Ă  instrumentaliser des faits divers marginaux pour proposer des textes qui contreviendraient dangereusement aux droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis.

Regardons maintenant de plus prĂšs, dans le texte actuellement dĂ©battu au SĂ©nat, l’amendement n°567 dit « amendement Daubresse » – du nom de ce charmant dĂ©putĂ© qui mĂšne depuis plusieurs annĂ©es une guerre personnelle contre les squats. 
Il propose de remplacer en toute discrĂ©tion dans un article du Code PĂ©nal et dans un autre de la loi DALO le mot « domicile » par « local d’habitation » [dĂ©tail ici].

 

Un changement anodin ? Certainement pas ! Un ami féru de droit nous aide à y voir plus clair. 
Un « domicile » est une notion juridique relativement prĂ©cise. Il s’agit soit d’une rĂ©sidence, qu’elle soit principale ou occasionnelle, soit de locaux d’entreprise s’ils sont encore occupĂ©s, mĂȘme ponctuellement [*]. En revanche, un « local », cela dĂ©crit Ă  peu prĂšs tout et n’importe quoi, et mĂȘme un lieu non couvert comme un terrain.

 

GrĂące Ă  ce subtil tour de passe-passe linguistico-juridique, squatter une friche ou un bĂątiment laissĂ© vacant depuis des annĂ©es Ă  des fins de spĂ©culation immobiliĂšre pourrait ĂȘtre sanctionnĂ© pĂ©nalement de la mĂȘme maniĂšre que s’introduire dans l’appartement d’un.e de vos potes : un an d’emprisonnement, et 15 000 euros d’amende.

 

Alors à vos pieds de biche !

 

[*] Et oui, contrairement Ă  ce que l’on pense souvent, la violation de domicile concerne aussi les locaux d’entreprise encore en activitĂ©. Pour ne donner qu’un exemple mĂ©diatique, 9 militant.es de Greenpeace avaient ainsi Ă©tĂ© mis en examen pour violation de domicile aprĂšs avoir pĂ©nĂ©trĂ© au sein d’une centrale nuclĂ©aire… https://www.greenpeace.fr/nucleaire-merci/

Occuper un bùtiment vacant ne doit pas devenir un délit pénal

A l’heure ou sous le prĂ©texte d’une remise a plat des lois relatives aux logements, une partie des parlementaires et le gouvernement veulent lĂ©gifĂ©rer sur le « problĂšme des squats », il nous apparaĂźt important de mettre les choses au clair tant sur la rĂ©glementation existante que sur les avantages pour la sociĂ©tĂ© de ce mode d’habitation.

 

Cette tribune a été publiée le 9 juillet 2018 sur Mediapart.

 

Il existe des milliers de mĂštres carrĂ©s de logements vacants, et pourtant des personnes, au moins 140 000, n’ont d’autres choix que de vivre dans les rues. Certaines s’introduisent dans des bĂątiments vacants ou des terrains inoccupĂ©s pour se mettre Ă  l’abri.

 

Dans le cadre du vote de la loi Elan, diffĂ©rents amendements et propositions de loi proposent, entre autres, d’élargir la notion de violation de domicile, dĂ©jĂ  lourdement sanctionnĂ©e, pour aller vers une pĂ©nalisation de l’occupation de la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre d’autrui. Alors qu’un arsenal juridique complet est dĂ©jĂ  Ă  disposition des propriĂ©taires souhaitant rĂ©cupĂ©rer la jouissance de leur bien, certains parlementaires n’hĂ©sitent pas Ă  instrumentaliser des faits divers marginaux pour proposer des textes qui contreviendraient dangereusement aux droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis, en particulier le droit au logement. Soyons clairs, certains veulent faire croire qu’un squatteur peut faire irruption dans votre salon, vous voler la tĂ©lĂ©commande et s’installer chez vous. C’est totalement faux. Le droit actuel se trouve ĂȘtre trĂšs protecteur face Ă  la violation de domicile. Cette fake news vise uniquement Ă  pĂ©naliser la majoritĂ© des occupations qui se font dans des bĂątiments ou terrains dĂ©sespĂ©rĂ©ment vacants, souvent pour de tristes raisons spĂ©culatives.

 

Se mettre Ă  l’abri, mettre Ă  l’abri les siens, sa famille, ses enfants, dans un bĂątiment vacant, un terrain inoccupĂ©, ne doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un dĂ©lit pĂ©nal. Il en va du respect de la dignitĂ© humain.

 

Le rĂ©seau Intersquat de Paris Île-de-France rassemble 23 lieux, squat ou ancien squat ayant obtenu une convention d’occupation prĂ©caire, et bien d’autres existent Ă©galement en-dehors de ce rĂ©seau. Ces lieux rĂ©pondent avant tout Ă  l’urgence et permettent Ă  de nombreuses personnes prĂ©caires de disposer d’un toit. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e dans 30 squats par MĂ©decins du Monde, l’hĂ©bergement dans ces lieux reprĂ©sentent plus de 200 000 nuitĂ©es par an. Et il n’est pas rare que les services sociaux, devant la saturation des dispositifs d’hĂ©bergement, orientent des personnes vers nos lieux de façon informelle.

 

Au-delĂ  de l’hĂ©bergement d’urgence, il est utile de rappeler ici d’autres impacts positifs que ces espaces amĂšnent dans les quartiers oĂč ils se situent : soutien au secteur de la crĂ©ation, Ă©vĂ©nements culturels accessibles Ă  tous, actions locales (ateliers de rĂ©paration de vĂ©lo, coiffeur Ă  prix libre, shiatsu, Ă©crivain public, accĂšs au droit, distributions alimentaires d’invendus et AMAP, jardinage
), pratique sportive populaire (boxe, danse
) ou encore sensibilisation aux enjeux environnementaux (jardinage, agriculture urbaine, rĂ©emploi
). À cette liste, il faut rajouter la richesse des Ă©changes tissĂ©s, que ce soit de maniĂšre informelle ou dans le cadre de projets, par la diversitĂ© des personnes qui les frĂ©quentent. Enfin, ces lieux peuvent ĂȘtre crĂ©ateurs d’emplois : ainsi, la Petite Rockette, ancien squat devenu ressourcerie, emploie dĂ©sormais plus de 20 personnes.

 

PlutĂŽt que de pĂ©naliser des personnes qui tentent simplement de s’en sortir face Ă  la violence de la sociĂ©tĂ© française actuelle, il serait judicieux de trouver les moyens de mettre un terme au vrai scandale : celui de bĂątiments laissĂ©s volontairement vides alors que des personnes meurent dans la rue.  Pour cela, le rĂ©seau Intersquat Paris vous interpelle aujourd’hui : attention Ă  ne pas lĂ©gifĂ©rer Ă  la hĂąte par effet d’aubaine politique, car cela aura des consĂ©quences humaines et sociales dramatiques.

 

Dans tous les cas nous le disons haut et fort : les squats ne sont pas ce que vous croyez. Et pour vous en rendre compte par vous-mĂȘme, venez visiter un de nos lieux. Vous risquez d’ĂȘtre surpris !

 

L’article 226-4 du code pĂ©nal punit l’introduction dans le domicile d’autrui Ă  l’aide de manƓuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, ainsi que le maintien dans le domicile qui peut suivre. Lorsque ces faits sont constatĂ©s de maniĂšre flagrante au sens de l’article 53 du code de procĂ©dure pĂ©nale, l’évacuation forcĂ©e est possible, permettant l’arrestation des auteurs de l’infraction ; l’occupant lĂ©gitime peut ainsi rĂ©cupĂ©rer l’usage de son domicile.

L’Appel du FOU !

> English version here

 

Afin de célébrer le dixiÚme anniversaire du Festival des Ouvertures Utiles, le FOU, le réseau Intersquat Paris vous invite pour un rassemblement international du 4 au 10 juin. Une opportunité de se retrouver entre squatteureuses du monde entier pour un grand festival autogéré.

 

Le FOU est habituellement un Ă©vĂ©nement assez artistique, durant lequel la plupart des squats du rĂ©seau ouvrent leurs portes et organisent tour Ă  tour des Ă©vĂ©nements. Pour les dix ans, nous nous organisons diffĂ©remment. En raison de l’état actuel du monde, nous aimerions axer la convergence de cette annĂ©e sur la lutte anti-capitalisme et la lutte contre les mĂ©canismes d’oppressions. Nous souhaitons Ă©galement mettre en lumiĂšre diffĂ©rents actes de rĂ©sistance, et mettre en pratique les changements que nous dĂ©fendons afin de lutter contre un systĂšme dĂ©passĂ© et toxique.

 

Le festival durera une semaine et incluera un programme d’expositions, des tables rondes, des discussions et des prĂ©sentations, ainsi que des projections, concerts, performances.

 

Ceci est un appel Ă  nous rejoindre et Ă  prendre une part active dans l’organisation du FOU et dans la mise en place d’un rĂ©seau international. Nous dĂ©sirons ouvrir un espace libre oĂč l’échange, la parole, l’apprentissage, seraient possibles dans le plus grand respect. Afin d’en apprendre plus sur les squats, en France, en Europe, dans le monde, de partager nos expĂ©riences, nos luttes, nos problĂ©matiques, nos mĂ©thodes de rĂ©sistance
 Bref, l’intelligence collective au service du combat pour un monde meilleur.

 

Vous ĂȘtes chaleureusement invitĂ©s Ă  nous contacter par email Ă  progfou18@riseup.net. Nous sommes ouvert-e-s Ă  toutes vos propositions, suggestions, envies, que vous voudriez inclure au programme du FOU. Durant la semaine du festival, des espaces libres seront Ă©galement prĂ©vus, pour des temps d’improvisations spontanĂ©es.

 

Camarades et ami-e-s sont bienvenu-e-s, afin de venir nous aider Ă  prĂ©parer le festival, s’installer en amont, cĂ©lĂ©brer ensemble cette semaine de partage et de lutte, et pourquoi pas demeurer avec nous pour continuer le combat. Il est tout Ă  fait possible de s’organiser afin de permettre Ă  des participants venus de loin de rester sur place. Et rappelez vous
 Plus il y a de FOU, plus on rit !

 

FOU 2018

 

Merci Ă  Eloise Girard pour la magnifique affiche !

Soutien Ă  la ZAD !

L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a commencĂ© ce lundi 9 avril.

 

L’aprĂšs-midi se finit dans un bocage asphyxiĂ© par les gaz lacrymogĂšnes aprĂšs dĂ©jĂ  de longues heures de rĂ©sistance face Ă  la destruction d’habitats et fermes de la zad. Au moins 9 lieux de vie collectifs ont pĂ©ri, avec leurs divers habitats particuliers brisĂ©s, leurs ateliers en miettes, leurs jardins piĂ©tinĂ©s : planchettes, planchouette, lama fĂąchĂ©, noue non plu, youpiyoupi, jessie james, phare ouest, chĂšvrerie, 100 noms…

 

L’offensive du gouvernement contre la Zad vise Ă  dĂ©truire la possibilitĂ© de vies alternatives.

 

Des manifestations sont prévus en région parisienne.

Tenez-vous informé sur Paris-Luttes.info.

 

Ne nous laissons pas faire ! La ZAD vivra !

 

Plus d’info :

 

Le CSA d’Ivry menacĂ© d’expulsion

Depuis fin mai 2017, une cinquantaine de personnes habitent au Vaydom, centre social autogĂ©rĂ© Ă  Ivry. La rĂ©quisition de ce bĂątiment appartenant au CrĂ©dit Mutuel a permis de mettre Ă  l’abri des familles, des prĂ©caires, des sans-papiers, tout en accueillant de multiples activitĂ©s : cours de français, boxe collective, capoeira, rĂ©cup-distrib, cinĂ©ma, rĂ©unions et dĂ©bats politiques, info-kiosque militant, cantines populaires tous les dimanches…

 

Le 31 octobre dernier, le tribunal d’instance d’Ivry avait accordĂ© aux habitants un dĂ©lai d’un an, ce qui leur permettait de rester dans les lieux jusqu’Ă  mars 2019. Ce dĂ©lai permettait d’apporter une certaine stabilitĂ© pour tou·te·s les habitant·e·s en grande prĂ©caritĂ© et de les laisser souffler. Malheureusement, le propriĂ©taire a fait appel de la dĂ©cision et le dĂ©lai a Ă©tĂ© drastiquement rĂ©duit. Les habitant·e·s et leurs enfants risquent dĂ©sormais de se retrouver Ă  la rue Ă  la rentrĂ©e prochaine, en plein dĂ©but d’annĂ©e scolaire.

 

En attendant, le combat continue. N’hĂ©sitez pas Ă  passer au Vaydom, notamment lors des cantines populaires tous les dimanches soir. C’est au 37 rue Marceau Ă  Ivry-sur-Seine. Vous pouvez aussi les contacter par courriel : csa-ivry@riseup.net

 

Vous trouverez plus d’information dans cet article de Paris-Luttes.Info.

 

Vaydom

Un an ferme pour une tentative d’ouverture de squat !

Le mardi 24 octobre, plusieurs camarades ont tentĂ© de rentrer dans une maison vide afin d’y Ă©lire leur domicile. La surveillance bourgeoise de la propriĂ©tĂ© privĂ©e ne cesse de se perfectionner et la maison Ă©tait Ă©quipĂ©e d’un systĂšme d’alarme. Tous les camarades ont rĂ©ussi Ă  prendre la fuite sauf l’un d’eux qui, restĂ© en arriĂšre, s’est fait arrĂȘter, et emprisonner…

 

Un soutien matĂ©riel, juridique, financier et moral est nĂ©cessaire Ă  notre camarade. Un collectif s’est rĂ©uni et va proposer diverses initiatives (page facebook, lien) et des discussions avec ceux qui subissent la mĂȘme violence rĂ©pressive, de la police, de la justice, et de la prison.

 

Une cantine aura lieu le samedi 9 dĂ©cembre Ă  partir de 12 h Ă  la cantine des PyrĂ©nĂ©es (77 rue de la Mare dans le 20e arrondissement de Paris) pour rĂ©colter de l’argent pour les mandats et payer les avocats. À 14 h, le collectif se rĂ©unira pour dĂ©cider des suites et en particulier des initiatives envisagĂ©es autour du procĂšs en appel Ă  venir.

 

Vous trouverez plus de détail sur cette sombre histoire ainsi que des moyens pour soutenir notre camarade emprisonné sur Paris-Luttes.info.

PROMOTIONS ET EXPULSIONS A VILLEJUIF

LE BOHELLEC COUPE L’ELEC !

Le vendredi 28 juillet, avenue Maxime Gorki Ă  Villejuif, des employĂ©s d’EDF accompagnĂ©s par un groupe des policiers municipaux ont coupĂ© sans aucun prĂ©-avis l’Ă©lectricitĂ© de « la Gendarmerie ». Ce bĂątiment est occupĂ© depuis dĂ©cembre 2015 par une trentaine de personnes, prĂ©caires, handicapĂ©es et des familles avec enfants. Plusieurs des habitants ont ensuite Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s devant chez eux par la police, qui affirmait « Nous travaillons pour la mairie ! »
Il y a un an la mairie avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©boutĂ© devant les tribunaux d’une demande d’expulsion, au motif qu’elle n’est pas le propriĂ©taire du site. Aucun projet n’Ă©tant encore prĂ©vu pour ce site du conseil gĂ©nĂ©ral, les habitants ne sont pas sous le coup d’une procĂ©dure d’expulsion. Pourtant, il y a quelques jours la mairie a invitĂ© Bouygues Immobilier Ă  s’installer Ă  « La Gendarmerie » comme base de chantier pour la construction d’un projet d’habitation de luxe sur la parcelle mitoyenne. Les habitants ont naturellement refusĂ©, mais ont acceptĂ© que l’entreprise accĂšde Ă  son arrivĂ©e Ă©lectrique pour brancher leurs machines. C’est suite Ă  cela que les agents d’EDF accompagnĂ©s de la police municipale ont pu sectionner les cĂąbles d’alimentation, rendant difficile la reconnexion.

La ville de Villejuif, qui s’est lancĂ©e dans une sĂ©rie de grand projets immobiliers privĂ©s (http://www.leparisien.fr/villejuif-94800/la-zac-aragon-la-vitrine-du-futur-villejuif-a-l-heure-du-grand-paris-28-04-2016-5751663.php), utilise tous les moyens pour complaire aux promoteurs. Cette coupure est un nouvel Ă©pisode dans une longue sĂ©rie de coups de force. Citons dans un pĂ©rimĂštre de 50 m. le garagiste d’en face qui a Ă©tĂ© expulsĂ© la semaine derniĂšre, ou deux familles avec plusieurs

enfants qui ont été mises à la rue cet hiver en laissant à peine le temps de ramasser leurs affaires.

Le commissariat de police a refusĂ© d’entendre les habitants qui dĂ©nonçaient cette coupure illĂ©gale, et qui met en danger notamment les enfants en bas Ăąge et les personnes dont le traitement doit ĂȘtre maintenu au frais.

Ni le dĂ©pĂŽt de plainte, ni la main courante n’ont donc Ă©tĂ© enregistrĂ©s, au motif que les habitants sont sans droits ni titre.

Ainsi la police nationale couvre les agissements des agents municipaux.

Il est important de rappeler qu’Ă  la Gendarmerie, une association accueille des personnes en grande prĂ©caritĂ©. Certaines y trouvent un endroit oĂč dormir, manger, prendre une douche chaude ; des parents isolĂ©s peuvent y accueillir leurs enfants, et des personnes fragiles y trouvent une stabilitĂ©. Il s’agit lĂ  de besoins auxquels la collectivitĂ© a du mal Ă  rĂ©pondre. Pourtant, la politique du maire, Franck Le Bohellec, semble privilĂ©gier la promotion immobiliĂšre de standing.

Cette coupure brutale d’Ă©lectricitĂ© laisse prĂ©sager d’une expulsion illĂ©gale et sans prĂ©avis.

Les habitant-es de La Gendarmerie

Page Facebook

Expulsion des Baras Ă  Bagnolet

AprĂšs l’expulsion ce matin du squat du collectif Baras Ă  Bagnolet :

  • rassemblement jeudi 29 juin à 20h au mĂ©tro Gallieni, sous le pont.
  • rassemblement ce vendredi soir 30 juin, Ă  19h, devant la mairie de Bagnolet (mĂ©tro Gallieni). Besoin de monde pour faire pression et permettre aux membres du collectif d’intervenir au Conseil municipal.
  • manifestation, dimanche 2 juillet, Ă  14h, dĂ©part de la mairie des Lilas.

Le collectif a besoin de matos pour camper les prochains jours (matelas, couvertures, tentes) et possiblement de quoi cuisiner (rĂ©chauds, casseroles, …).

 

Cet article a été publié le 29 juin 2017 sur le blog de Jean-Jacques Birgé.

 

Ce matin les CRS ont expulsĂ© les 200 travailleurs sans papiers du Collectif des Baras qui squattaient depuis 4 ans un bĂątiment inoccupĂ© de Bagnolet en attendant que les tractations aboutissent entre le nouveau propriĂ©taire (Natixis lui avait vendu entre temps), la Mairie, les associations comme RESF et la Ligue des Droits de l’Homme et ceux que l’armĂ©e française a chassĂ©s de Libye suite Ă  la guerre contre Khadafi. La plupart de ces Africains sont maliens, mais sept autres pays d’Afrique centrale sont reprĂ©sentĂ©s.

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Ils en ont lourd sur le cƓur. Ils croyaient ce qu’on leur avait appris, que la France Ă©tait la patrie des Droits de l’Homme, mais ils savent maintenant que la colonisation continue sous un autre visage. Sans papiers français, puisqu’ils ont ceux de leurs pays respectifs et mĂȘme des papiers europĂ©ens reconnus en Italie mais pas chez nous, ils sont exploitĂ©s par des entrepreneurs peu scrupuleux qui les payent au noir largement en dessous du SMIC. Eux ne rĂȘvent que d’une chose, qu’on leur donne ces papiers qui leur permettraient de travailler lĂ©galement, de louer un logement, de vivre comme nous en avons le loisir. On va les regretter dans le quartier. On n’a rarement eu de voisins aussi tranquilles et charmants !

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Je n’avais encore jamais vu un policier arborant une Ă©charpe tricolore. On me dit que c’est la loi et qu’il reprĂ©sente le Commissariat des Lilas. Ils y Ă©taient dĂšs 6h30. Tony di Martino, Maire socialiste de Bagnolet, avait promis de nous prĂ©venir dĂšs qu’il serait averti de l’intervention. Il n’en a rien fait. Pourtant il le savait en amont, c’est la loi. Comme nous n’Ă©tions que deux au petit jour avec une jeune fille Ă  jouer les tĂ©moins pour Ă©viter des dĂ©bordements des Robocops, je lui faisais remarquer que certains gradĂ©s avaient une tĂȘte de facho, ils m’ont menacĂ© de garde-Ă -vue. Je ne les avais pas insultĂ©s directement, c’Ă©tait une messe-basse. Ils rĂ©pĂ©taient comme des machines : « Vous ne connaissez pas mes origines ». C’est vrai, mais je sais ce qu’ils sont devenus. C’est triste de voir ces prolos endosser l’uniforme pour cogner sur les plus dĂ©munis.

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Un des Baras Ă  qui ils refusaient de rĂ©cupĂ©rer leurs affaires et les documents officiels dont ils ont cruellement besoin s’est Ă©nervĂ©. Ils vont lui coller un rapport monstrueusement exagĂ©rĂ©. Je les entendus en parler en se frottant les mains. Les Baras qui Ă©taient Ă  l’intĂ©rieur du bĂątiment ont pris ce qu’on peut tirer avec deux mains, mais une dizaine des travailleurs de nuit qui rentraient n’ont rien eu le droit de rĂ©cupĂ©rer. Les policiers leur avaient pourtant promis. Ils ont arguĂ© qu’il y avait eu violence et qu’il faudrait revenir dans les jours suivants avec huissier. En attendant les parpaings montent devant les vitres de l’ancienne Antenne PĂŽle Emploi dĂ©saffectĂ©e oĂč ils logeaient tant bien que mal depuis 4 ans. Comme s’il n’y avait pas assez de SDF dans la rue, la police de Macron en a rajoutĂ© 200.

 

[Publié le 29 juin 2017 sur le blog de Jean-Jacques Birgé.]

Un lendemain électoral douloureux : le département de Seine-Saint-Denis expulse la crÚche Berthier à Pantin

crecheUn lendemain électoral douloureux : le département de Seine Saint-Denis, à peine les bureaux de vote fermés, demande aux occupants de la crÚche Berthier à Pantin de partir alors que les travaux ne sont pas programmés. Les mal-logés sont toujours plus nombreux, mais le bùtiment va rester vide, et pour longtemps.

 

La crĂšche Berthier Ă  Pantin a Ă©tĂ© dĂ©saffectĂ©e en 2012. Bien que la fermeture de la crĂšche soit programmĂ©e de longue date, le bĂątiment restera vide pendant prĂšs de quatre ans. Le chauffage est Ă  fond et des fuites d’eau commencent Ă  l’abĂźmer sĂ©rieusement. C’est dans cet Ă©tat que les habitant-e-s de la CrĂšche le trouvent en mars 2016. Ils y emmĂ©nagent, arrĂȘtent sa dĂ©gradation et leur nombre monte vite Ă  15 personnes : Ă©tudiants, migrants, travailleurs sociaux et mĂȘme une femme enceinte, tous et toutes prĂ©caires qui vivaient auparavant sur le canapĂ© d’ami-e-s, dans des voitures et mĂȘme pour certain-e-s dans la rue.

 

Depuis leur arrivĂ©e, la demande des habitant-e-s est simple : pouvoir rester dans les lieux jusqu’au dĂ©but de travaux ou jusqu’à la vente du bĂątiment, qui appartient au DĂ©partement de la Seine Saint-Denis. Le propriĂ©taire refuse en bloc tout nĂ©gociation et assigne rapidement les habitant-e-s en justice. C’est ainsi que le 16 avril 2017, la Cour d’Appel de Paris dĂ©cide de leur expulsion sans dĂ©lai.

 

Les habitant-e-s bĂ©nĂ©ficient d’un court rĂ©pit, car le Conseil dĂ©partemental rechigne Ă  procĂ©der Ă  des expulsions durant les Ă©lections. Mais ce rĂ©pit ne sera que de courte durĂ©e. Les Ă©lections terminĂ©es, le Conseil dĂ©partemental va pouvoir profiter de la pause estivale pour procĂ©der Ă  son lourd programme d’expulsion. Ainsi, le 19 juin 2017, soit le lendemain des Ă©lections, un huissier passe dĂ©poser les commandements de quitter les lieux. Les habitant-e-s ont jusqu’au 3 juillet pour s’en aller, l’expulsion par les forces de l’ordre Ă©tant dĂ©jĂ  programmĂ©e. La mort dans l’ñme et sans rĂ©el choix, les habitant-e-s acceptent de partir de « volontairement ».

 

Pourtant, rien n’obligeait le Conseil dĂ©partemental a procĂ©der Ă  cette expulsion.

 

En effet, la vente du bĂątiment n’est encore qu’un projet, d’autant plus que celui-ci est classĂ©, et par ailleurs qu’il jouxte un centre mĂ©dico-social, toujours en activitĂ© et appartenant au mĂȘme ensemble immobilier. Si le dĂ©mĂ©nagement de ce dernier est bien prĂ©vu, cela ne se fera qu’en 2019 au mieux, vers un nouveau lieu qui n’est pour l’instant encore qu’un terrain vague !

 

La visite d’ouvriers passĂ©-e-s mesurer la taille des fenĂȘtres et des portes il y a quelques jours semble indiquer que la crĂšche, une fois vide, sera murĂ©e. Ainsi, une fois l’expulsion effectuĂ©e, la crĂšche risque fortement de rester vacante pendant plusieurs annĂ©es


 

Oui, Le Conseil dĂ©partemental aurait pu laisser des mal-logĂ©-e-s habiter dans les lieux, ce qui permettait au passage d’entretenir le bĂątiment sans frais.
Mais non, le Conseil dĂ©partemental prĂ©fĂšre y laisser du vide et dĂ©penser l’argent du contribuable afin d’empĂȘcher d’autres mal-logĂ©-e-s de s’y installer.

 

Encore un exemple qui prouve qu’avec d’un peu de bon sens et de courage politique on peut remĂ©dier Ă  des situation d’impasse social, mais cela semble malheureusement denrĂ©e rare ces jours-ci.
En attendant, les habitants et les habitantes de la crĂšche pourront retourner vivre dans la rue.

Centre social Attiéké : dernier round ?

Communiqué du 18 juin 2017

 

Le centre social AttiĂ©kĂ©, auto-organisĂ© et habitĂ©, sera expulsĂ© d’ici au 27 juin, selon l’huissier du propriĂ©taire et la prĂ©fecture du 93. AprĂšs presque quatre ans d’occupation du 31 bld Marcel Sembat Ă  Saint-Denis, c’est la fin. Nous l’espĂ©rons bruyante.

 

Nous reprenons les piquets de veille matinaux Ă  partir du mercredi 21 juin (pas le week-end) : RDV Ă  6h devant l’AttiĂ©kĂ©. CafĂ©, thĂ©, gĂąteaux et bonne humeur au programme.

 

Le jour de l’expulsion :

  • il faudra faire nombre pour Ă©viter toute violence des forces de l’ordre, et que les habitant.e.s puissent rĂ©cupĂ©rer toutes leurs affaires sans exception
  • aprĂšs l’évacuation, point d’info au square De Geyter Ă  40 mĂštres de l’AttiĂ©kĂ©
  • rassemblement Ă  18h devant la mairie de Saint-Denis

Nous exigeons :

  • la rĂ©quisition d’un bĂątiment vide ou la mise Ă  disposition gratuite d’un local confortable sur Saint-Denis
  • le relogement et la rĂ©gularisation des habitant.e.s de l’AttiĂ©kĂ©

Nous tiendrons les permanences d’entraide du centre social jusqu’au bout.

Nous sommes solidaires de la centaine d’habitant.e.s du 57-59 avenue Wilson (propriĂ©tĂ© de Plaine Commune) menacĂ©.e.s d’évacuation depuis peu.

 

Et longue vie au jeune centre social autogéré du 37 rue Marceau à Ivry.

 

La dynamique de l’AttiĂ©kĂ© renaĂźtra-t-elle de ses cendres ? Venez donc en parler sur les piquets.

 

La lutte continue !

Vive l’auto-organisation !

Que les occupations fleurissent !

Logement, papiers, liberté pour tou.te.s !

 

Le collectif de l’AttiĂ©kĂ©

 

31 bld Marcel Sembat, St-Denis / 31marcelsembat@riseup.net / https://collectifattieke.wordpress.com

Projet de loi anti-squat UMP : réunion jeudi prochain à la Petite Maison

Contre la campagne et les projets de loi anti-squat
RĂ©union Jeudi 4 juin 19h
@ La Petite Maison

 

Plusieurs projets de loi anti-squat ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e ces derniers jours, consĂ©quence de l’affaire du squat de Rennes, montĂ©e en Ă©pingle par une partie des mĂ©dias, suite Ă  la campagne des groupuscules fachos locaux  et l’extrĂȘme droite.

 

Il ne faut pas sous estimer l’impact de cette campagne, qui n’est trĂšs certainement pas terminĂ©e, et qui ouvre une fenĂȘtre de tir inespĂ©rĂ©e aux ennemis historiques des squats et aux ayatollah de la propriĂ©tĂ© privĂ©e.
Il faut s’attendre Ă  tout les coups bas, la bulle mĂ©diatique qui s’est constituĂ©e Ă  partir d’allĂ©gations mensongĂšres en est la preuve.

 

Cette affaire coĂŻncide malheureusement avec l’examen d’une proposition de loi (PPL) UMP Ă  l’AssemblĂ©e jeudi 11 juin, venue du sĂ©nat. Trois sĂ©ances sont consacrĂ©es Ă  examiner un unique article qui selon la version du SĂ©nat, modifie, trĂšs Ă  la marge et sans impact significatif pour les squats de logements vacants, l’article 38 de la loi DALO.

 

Cette PPL qui serait passĂ©e totalement inaperçue en temps normal, va ĂȘtre suivie d’assez prĂšs  par les mĂ©dias et les politiques.

3 nouvelles propositions de loi sont venues des rangs de l’UMP, dont 2 sont rĂ©ellement dangereuses. On suppose que leurs auteurs vont tenter de les  insĂ©rer sous forme d’amendement  dans la proposition discutĂ©e le 11 juin.

 

Agenda :

  • Tout d’abord la commission des lois, qui examine le projet de loi mercredi prochain et qui sera prĂ©sidĂ©e par Daubresse, (responsable du logement Ă  l’UMP et ancien sec d’État au logement sous Borloo)
  • SĂ©ance plĂ©niĂšre  le 11 juin toute la journĂ©e, commençant Ă  9h15 (3 sĂ©ances sont apparemment programmĂ©es).

(Ci dessous les liens sur la PPL qui sera discutĂ©e mercredi 3 en commission et le 11 en plĂ©niĂšre Ă  l’AN, et sur les autres PPL dĂ©posĂ©es depuis l’affaire de Rennes, une 4e pourrait ĂȘtre aussi dĂ©posĂ©e, c’est l’inflation !)

 

Certains, cotĂ© gouvernemental, ne seraient pas opposĂ©s Ă   diffĂ©rer le dĂ©but du flag pour les squat de logements vides, au moment oĂč le proprio dĂ©pose plainte, ce qui permet Ă  la police d’intervenir bien aprĂšs l’ouverture du lieu, et renvoie Ă©galement les squatteurs vers des procĂ©dures correctionnelles, telles que dĂ©gradation de bien ou violation de domicile… Dans tout les cas leur domicile ne pourrait plus alors ĂȘtre reconnu, tant que le propriĂ©taire n’a  pas dĂ©posĂ© plainte.
Une telle disposition signerait donc la quasi disparition des squats en France.

 

Tout ces éléments sont des hypothÚses, et on devrait en savoir un peu plus  aprÚs la réunion de la commission des lois sur le sujet.
C’est pourquoi, nous vous proposons de nous rĂ©unir jeudi soir, Ă  19h.

 

Il est Ă©vident que cette rĂ©union doit avoir pour objectif de rĂ©agir, si la menace se prĂ©cise, et de rechercher des formes d’action adaptĂ©es au contexte actuel. Il faudra sans doute envisager un rassemblement ou une manif mercredi 10, ou le 11, voire les 2.

 

Ci-dessous des infos complémentaires sur la situation :

 

Le communiquĂ© du DAL sur l’affaire Maryvonne : Affaire du squat de Rennes : Non Ă  la criminalisation des squatters ! Stop aux amalgames !

 

PROJET DE LOI, et PPL  (proposition Parlementaire législative) sur la question :
Projet de loi actuel validé au Sénat, présentée par Mme Bouchart, sénatrice Maire de Calais:
http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/expulsion_squatteurs_domicile.asp.

PPL d’Aubert :
Il pĂ©nalise « les occupants sans droit ni titre », autrement dit les squatters de logements vacants mais aussi les locataires qui sont l’objet d’un jugement d’expulsion, au mĂȘme titre que les occupant du domicile d’autrui, et sur lesquels s’appliquerait Ă©galement l’expulsion administrative, prĂ©vue dans l’article 38 de la loi DALO
http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/delit_occupation_sans_droit_titre_immeuble.asp

PPL Dupont Aignan, reprend la proposition iniitiale de Bouchard, afin que le maire puis faire expulser les squatters sur un simple arrĂȘtĂ© municipal
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2819.asp

PPL Chevrolet : elle n‘a pas d’impact sur les occupations de logements vacants, puisqu‘elle vise à renforcer l’application de l’article 38 relatif à l’introduction et le maintien dans le domicile d’autrui.
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2819.asp