Kismet / expo photographique Pierre Adrien Brazzini

de 18:00 à 22:00
@ Collectif 23 - 23 rue du Château Landon 75010 Paris

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Kismet,

 

Des combattantes de Bosnie aux combattantes du PKK en passant par les combattants du bitume parisien, quelques destins croisés.

Pierre A Brazzini vous invite à voir et discuter deux séries de portraits :

 

Combattantes :

La série a commencé à propos des femmes qui ont combattu en Bosnie lors de la guerre de 1992 à 1995 dans l’armée de la république de Bosnie-Herzegovine. Lorsque sont évoquées les femmes de Bosnie-Herzégovine durant la guerre, de 1992 à 1995, elles le sont le plus souvent comme des victimes. Le viol de masse, les déplacements de population, les nettoyages ethniques (terme impropre puisque les croates, les serbes et les bosniaques sont tous slaves) et les camps de prisonniers ont forgé une image de proies. Bien qu’authentique, cette version ne recouvre évidemment pas toutes les réalités de la vie des femmes lors de cette période. De l’autre coté du spectre et d’après les chiffres de l’armée de la République de Bosnie-Herzégovine, 5360 femmes se sont engagées durant le conflit. Sur un effectif qui atteindra jusqu’à 150 000 membres, les femmes représentaient alors 3,7 % de l’armée. Avant la guerre et l’éclatement de la Yougoslavie la force militaire intérieure bosnienne était la Défense Territoriale qui comptait 30 400 hommes en 1986. L’armée fédérale, la JNA (Armée Populaire Yougoslave) était en charge de la sécurité de l’ensemble de la Yougoslavie. A la mort de Tito en 1980 les deux forces vont rentrer en opposition. La JNA, contrôlée par le parti communiste yougoslave à Belgrade tente d’affaiblir les différentes Défenses Territoriales de chaque pays composant la Yougoslavie (Bosnie Herzégovine, Serbie, Monténégro, Croatie, Slovénie, Macédoine) et se présente comme la seule légitime et responsable. Elle cherche ainsi à reprendre la main sur l’ensemble des corps d’armée afin, officiellement, d’éviter toute confrontation ou interférence dans leurs attributions. En 1991, à la veille de la guerre, la Défense Territoriale bosnienne n’est plus composée que de 8600 militaires dont 138 femmes. Le 8 avril 1992, deux jours après le début effectif de la guerre, la présidence de Bosnie-Herzégovine prend trois initiatives capitales : la République abandonne la référence au socialisme, une “menace de guerre imminente“ est déclarée et le président, Alija Izetbegovic est investi des pleins pouvoirs. L’état de guerre est proclamé le 20 juin, la conscription devient obligatoire le même jour pour les hommes uniquement. Toutes les femmes qui rejoignent les rangs de l’armée l’ont donc choisi, plus ou moins librement. Ces femmes se sont engagées par conviction, par nécessité ou par goût du risque, probablement le plus souvent un complexe mélange des trois. La majorité d’entre elles a été affectée à ces postes traditionnellement dévolus aux femmes : administration, cuisine, infirmerie. Mais dans les premiers mois de la guerre, la situation de l’armée de la République de Bosnie-Herzégovine était critique, et son dénuement quasi total ; face à la nécessité, des femmes ont pu accéder à des postes de combattantes.

 

Elle se poursuit avec les combattantes du PKK (Partiya Karkerên Kurdistan, Parti des travailleurs du Kurdistan) encore engagée aujourd’hui. Le PKK combat contre le gouvernement turc en Turquie et l’État Islamique en Syrie, pour obtenir l’indépendance d’une zone qu’ils considèrent comme culturellement kurdes à cheval sur la Turquie, la Syrie, l’Irak et le l’Iran. Ces femmes font parti d’une organisation militaire qui par idéologie encourage les femmes à s’engager dans ses rangs. L’instauration d’une réelle égalité homme-femme est un des pans de la pensée d’Ocalan, leader et fondateur du parti autonomiste, ce qui explique pourquoi l’armée est composée à plus de 30% par des femmes.

 

Nem au porc :

“Nems au porc“ ne signifie rien, pas plus que le “No Futur“ des punks. Tout le monde peut s’en saisir, il convient pour toutes les occasions et chacun vous comprendra.

Nem Au Porc / 4 ans de squats / 108 pages / 77 photographies / noir et blanc / prix libre (cout de revient : 8 €)

 

 

A 19 h concert : KLUNK (yiddish klezmer punk metal) + BEAMZ

 

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