Candy Box

12 rue Candie, Paris 11è

M° Ledru Rollin ou Faidherbe Chaligny

collectif.candybox@free.fr

CandyBox expulsé le 5 mai 2009

 

 

 

Évacuation ou Prétexte à une expulsion sans procédure,

sans relogement ni dignité ?

 

Le 30 avril un arrêté du Préfet de Police de Paris aurait été affiché sur les murs de trois bâtiments sis 10/12 rue de Candie et 161 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris que le collectif CANDYBOX occupe en partie depuis janvier 2009. Cet Arrêté stipule le départ immédiat de tous les occupants et précise que le concours de la Force Public pourra y procéder. Étrangement, cet Arrêté ne concerne pas l’entreprise « Rennote » pourtant situé au premier étage d’un des trois immeubles.

Mardi 5 mai 2009 à 7 H, le collectif CANDYBOX (occupant sans droit ni titre), un locataire (loi 1948) ainsi que trois autres locataires (ayant signé une Convention d’Occupation Temporaire jusqu’au 15 septembre 2009), ont été expulsés, sans qu’aucun n’ait été personnellement prévenu.

Cette évacuation d’urgence a pris la forme d’une expulsion se déroulant dans des conditions inacceptables, violentes et comportant de nombreux dysfonctionnements. Une évacuation n’est pas une expulsion ! Les portes ont été défoncées à 7 H du matin, les occupants ont été sommés de quitter les lieux au plus vite et ont été interdit d’utiliser leurs téléphones même pour appeler leurs avocats ; l’inventaire des biens et effets a été fait en à peine deux heures par un seul huissier alors que les bâtiments de plus de 500 m2 contenaient les affaires, œuvres d’art, meubles et outils de travail des vingt permanents du collectif (dont dix logements) et du locataire loi 1948. Seul les occupants des logements (9 personnes) étaient présents. Les dix autres occupants prévenues à 7 H 30 (en cachette) s’étant présenté sur place n’ont pas été autorisés à récupérer leurs affaires ou d’en faire l’inventaire alors qu’ils se sont présentés à de multiples reprises aux forces de l’ordre. De plus nous avons constaté une différence flagrante de traitement selon le statut des occupants (sans titre et sous convention d’occupation temporaire et sous Bail loi 1948). Rapidement mis dehors, les occupants ont été conviés à quitter les lieux sans proposition de relogement.

« Pas d’expulsion sans relogement » selon Mme Boutin il y a quelques mois, c’est donc une obligation de proposer aux personnes évacuées un relogement d’urgence et temporaire. Si le bâtiment abandonné depuis plus de sept ans comporte les réels dangers évoqués celui-ci aurait du être consolidé ou rapidement démoli. Or, les dispositions prise dans la journée n’ont té que de murer le bâtiment …Les occupants ne demandent que la consolidation du bâtiment la réintégration des locaux.

Il faut ajouter que l’état des lieux fait par les architectes et techniciens de la Préfecture de Police n’a été effectué que visuellement, sommairement, sans document ou expertise à l’appuie, ni mise en place de mesures de mise en sécurité.

Est-ce que cet arrêté disant que les occupant courrait un danger n’était en fait que le prétexte à une expulsion sans procédure ni débat public puisque nous discutions avec certains de nos élus de la signature d’une convention d’occupation temporaire jusqu’au premier coup de pioche.