La Nuit Noire

Parallèlement à la Nuit Blanche, événement institutionnel et consensuel installé il y a une dizaine d’années, Nous, artistes, collectifs d’artistes, artivistes et activistes de l’art, rassemblés sous l’égide du F.O.U (Festival des Ouvertures Utiles), avons décidé d’organiser une Nuit Noire.

 

Une Nuit Noire qui se tiendrait dans des lieux non-institutionnels, dans des friches, dans des squats, dans des lieux intermédiaires, intercalaires, des lieux précaires, des lieux fragiles ou fragilisés, à l’économie associative, à l’économie solidaire.

 

Une Nuit Noire qui serait organisée par toutes celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre à la réelle démocratisation culturelle, c’est-à-dire au partage et à la création de l’art et de la culture par tous et pour tous, et non pas par quelques-uns et pour quelques-uns.

 

Une Nuit Noire pour inviter les citoyens à sortir des sentiers battus, et venir soutenir et découvrir des initiatives artistiques collectives, solidaires, citoyennes,et soucieuses du vivre-ensemble.

 

Une Nuit Noire enfin pour tenter de sortir de l’étau économico-politique dans lequel nous sommes plongés, pour être unis et réunis face à la crise qui déferle et nous fragilise tous, et face à tous les relents de petits matins bruns et de replis sur soi que l’on sent poindre un peu partout sur le continent européen, rappelant les plus sombres heures de son histoire.

 

Une Nuit Noire pour ne pas reproduire les erreurs du passé.

 

Une Nuit Noire pour résister, pour créer, pour se rassembler et pour se réapproprier nos vies.